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LE PÔLE NORD ET SUD
Une vidéo du climat polaire. Chaque hiver, les océans autour des pôles gèlent pour former la banquise. Du fait de la salinité de l'eau de mer, la surface commence à geler à partir de -1,8°C. La banquise des pôles est un élément important pour le climat dû à l'albédo. ALBEDO
Quand on évoque la surface de la banquise, il ne faut pas
confondre l'extent
(21/09/07 : 4,14 millions de Km²) et l'area
(21/09/07 : 2,92 millions de Km²).
A cause du réchauffement de la Terre la surface de la banquise de l'Arctique diminue d'année en année et voir de plus en plus vite au cours de ces dernières années. Le 16/09/2012 la fonte de la banquise a atteint un record avec une superficie de seulement 3,37 millions de km², soit 0,75 million de km² de moins que lors du précédent record établi le 24/09/2007 avec une superficie de 4,12 millions de km². Le taux de la fonte de la glace depuis 1979 est de 10% par décennie. La diminution de la surface de la banquise c'est surtout manifestée dans l'Est de l'Arctique soit au large du continent eurasien, comme c'est là où les glaces sont les plus jeunes et donc les plus minces et les plus sensibles. La glace de la banquise rétrécit non seulement en surface, mais aussi en épaisseur. La réduction de la couverture de glace de mer dans l'océan Arctique est de l'ordre de 40 %, et elle est ainsi passée d'environ 3,1 m à 1,9 m entre 1950 et 1997. En 6 ans (de 2001 à 2007) l'épaisseur de la banquise serait même passée de 1,9 m à 1 m. La banquise de l'Arctique évolue aussi suivant le phénomène climatique Oscillation de l'Arctique qui a des liens avec la puissance du vortex polaire. Créé et mis à jour suivant les données de la NOAA
Une vidéo de l'Antarctique Contrairement à l'Arctique, le maximum de la surface de la banquise de l'Antarctique augmente depuis 1997. En 2012 elle a atteint le record de 19,39 millions km2 puis en 2013 elle a atteint le nouveau record de 19,77 millions km2 et en 2014 elle a même dépassé les 20 millions km2. Voir ici les records de sa surface depuis 1979 dont les 8 premiers records de ces 15 dernières années. A cause du froid plus important que dans le pôle Nord, la surface et l'épaisseur de la banquise de l'Antarctique est plus importante que celle de l'Arctique ce qui donne un vortex polaire plus fort au-dessus de l'Antarctique. L'évolution de la banquise de l'Antarctique évolue suivant le phénomène climatique l'Oscillation de l'Antarctique (AAO) qui a des liens avec la puissance du vortex polaire et la direction des vents. Créé et mis a jour suivant les données de la NOAA SYNCHRONISATION ENTRE LA BANQUISE DU POLE NORD
ET POLE SUD Après l'analyse du méthane des carottes de glaces du forage Grip au Groenland en 1992 et de celle de l'Antarctique cela a permis de voir avec une bonne résolution temporelle l'évolution des températures... des pôles. La concentration du méthane montre de grandes et rapides modifications aux pôles apportées au cours du passage du réchauffement ou refroidissement lors de la dernière période glaciaire (de -100.000 à - 12.000 ans avant l'actuel). C'est 24 événements de «Dansgaard-Oeschger» (D/O) qui a eu lieu pendant la dernière période glaciaire. Ces événements sont des réchauffements brusques de 8 à 16°C qui se développent en moins de 300 ans. Ce qui est rapide comparés à une entrée ou une sortie d'une glaciation qui est d'environs de 10.000 ans. Ces oscillations auraient eu lieu environ tous les 1470 ans lors des événements Dansgaard-Oeschger, mais pendant l'Holocène, la conséquence a attendu plus de 3000 ans pour se manifester. Certains scientifiques estiment que ceci pourrait avoir lieu lorsque le minimum ou le maximum de l'activité solaire des cycles Suess et de Gleissberg ont lieu en même temps. Mais des preuves n'ont pas encore été trouvées. Suivant l'analyse de Thomas Blunier et des collègues l'évolution des températures de l'Arctique et l'Antarctique évoluent à l'opposée. Lorsque le Groenland commence à se réchauffer lors des événements Dansgaard-Oeschger, l'Antarctique a un comportement inverse et se refroidit. La cause de cette évolution opposée entre les deux pôles pourrait être dû aux courants marins car lors des événements Dansgaard-Oeschger les données sédimentaires montrent que la circulation océanique est perturbée. Car la fonte de la banquise du pôle nord lors du réchauffement ralentirait la circulation thermohaline car l'eau douce rejetée perturberait la plongée de la thermohaline au Nord de l'Atlantique ce qui déstabiliserait le Gulf Stream, le principal courant de l'Atlantique du Nord. Alors quand le Gulf Stream n'amène plus de chaleur au Nord, le pôle Nord se refroidit et la chaleur qui est stockée dans l'océan Austral réchauffe le pôle sud avec un certain décalage. Les changements dans l'Antarctique sont plus progressives et moins importants que celle du pôle Nord. Puis quand ce courant marin repart, il réchauffe à nouveau le Groenland et inverse pour l'Antarctique. En 1988, analysant les sédiments marins de l'Atlantique Nord, le géologue allemand Hartmut Heinrich a trouvé des détritus raclés par des glaciers. Ces événements auraient eu lieu six fois lors de la dernière période glaciaire. Chacun d'entre eux sont notées H0, H1 jusqu'à H7 pour le dernier.
Evolution des températures en Antarctique
et
Comme le montre ce schéma le minimum
de l'extension de la banquise lors de |