A.A.O. OU O.A.A.
(L'OSCILLATION DE
L'ANTARCTIQUE)




A.A.O.

DESCRIPTION

LIEN ENTRE L'AAO ET ENSO



A.A.O.
  • DESCRIPTION

L'A.A.O. (Oscillation de l'Antarctique) est une variation climatique de l'Hémisphère Sud semblable à celle de l'A.O. (Oscillation de l'Arctique) de l'Hémisphère Nord. L'AAO est une variation de la pression entre les zones de mi-latitudes et hautes latitudes de l'Hémisphère Sud, centrées de 55 à 60° Sud.

L'index du AAO = P*40°S - P*65°S dont P*40°S est la Pression atmosphérique à 40° Sud.

Evolution de l'indice du AAO de 1979 à 2015 en hiver Austral.
Ce schéma a été créé puis est mis à jours suivant
les données de la NOAA

  • AAO+

Quand l'indice de l'AAO est positif les vents d'ouest sont plus plus important à la mi-latitude tout comme lors du NAO+ ou AO+ dans l'hémisphère Nord. L'Antarctique a aussi tendance a être plus froid surtout dans l'Est de l'Antarctique ( la Banquise de Ross et la Terre de Marie Byrd) à l'exception de la Péninsule de l'Antarctique et la Mer Weddell qui sont plus chaudes dû à de l'apport d'air relativement doux des mers. Ceci est causé par le renforcement du vortex polaire qui a lieu au-dessus de la région polaire et empêche l'air chaud de se mélanger à l'air glacial du pôle, ce qui a pour effet de garder la majorité du froid dans l'Antarctique. Les ondes de Rossby sont de basse amplitude. Les températures sont souvent plus basses aux trois continents de l'Hémisphère du Sud approximativement le long de la bande de 30° Sud surtout au Sud du Brésil et en Argentine lors de la phase positive de l'AAO.

Concernant les précipitations, lors du AAO+ la Péninsule de l'Antarctique est plus humide jusqu'à 30% alors que l'Ouest de l'Antarctique (la Banquise de Ross) et l'Est de l'Antarctique (le bassin du glacier Lambert) sont plus secs.

La phase positive de l'AAO correspond à des anomalies négatives de précipitation à la bande zonale de 40°-50° Sud (précipitations plus faible sur l'Est de l'Argentine...) et des précipitations plus importantes à la bande de 50°-70° Sud. Le long de 30° Sud, les précipitations ont tendance à être plus fortes, mais seulement sur plusieurs régions séparées, pas le long de la bande zonale entière. Jones et Widmann (2003) ont calculé que les corrélations entre l'AAO+ et les précipitations dans les observations, font qu'elles sont plus importantes en Australie dans l'Afrique du Sud et moins importantes dans le Sud de l'Amérique.

Pendant les années 1990 l'Oscillation Antarctique a été en grande partie dans sa phase positive durant cette période ce qui est la principale cause du refroidissement de l'Antarctique.


Figure (b) montre les anomalies des températures
dans l'Hémisphère Sud et la figure (c) celles des
précipitations lors de la phase positive du AAO

Ci-dessus la figure (c) montre l'anomalie des températures à la surface de l'Antarctique
en Kelvin lors de l'AAO+ et la figure (d) les anomalies des précipitations en mm

  • AAO-

Quand l'indice de l'AAO est négative les anomalies climatiques sont l'opposées par rapport à la phase positive du AAO. Donc l'Antarctique est moins froid surtout dans l'Est à l'exception de la Péninsule de l'Antarctique et la Mer Weddell qui sont plus froides. Ceci est causé par le vortex polaire moins important qui a lieu au-dessus de la région polaire. Les ondes de Rossby sont de haute amplitude contrairement lors du AAO+. Concernant les précipitations, lors du AAO- la majorité de l'Antarctique est plus sec.

La phase négative de l'AAO correspond à des précipitations plus importantes à la bande zonale de 40°-50° Sud (précipitations plus faible sur l'Est de l'Argentine...) et des précipitations plus faibles à la bande de 50°-70° Sud. Le long de 30° Sud, les précipitations ont tendance à être plus faibles, mais seulement sur plusieurs régions séparées, pas le long de la bande zonale entière. Jones et Widmann (2003) ont calculé que les corrélations entre l'AAO- et les précipitations dans les observations, font qu'elles sont plus faibles en Australie dans l'Afrique du Sud et plus importantes dans le Sud de l'Amérique.


LIEN ENTRE L'AAO ET ENSO

Les phases de l'oscillation de l'Antarctique évoluent au même rythme que celui du E.N.S.O. (El Nino et La Nina). Lors d'El Nino la phase du AAO est le plus souvent négative alors que lors de La Nina c'est plus souvent une phase positive qu'on a pour l'AAO. Ceci est dû à la variation de la température de la surface de la mer et au vent.

A droite, la figure 1 montre l'anomalie de la SST (Température de la Surface de la Mer) à la mer de Ross lors de La Nina et de El Nino. Entre l'événement La Niña et El Niño il y a une différence de la SST de 1 Kelvin.

La figure 2 montre la direction et l'importance du vent dans la mer de Ross et d'Amundsen. La taille et l'épaisseur des flèches indiquent la force du vent. Les différentes nuances du rouge de la flèche de l'air chaud indique de l'air relativement plus frais lors de La Nina que pendant l'événement El Nino. Cependant, les deux flèches rouges indiquent des masses de l'air considérablement plus chaudes que les flèches bleues. Les flèches grises indiquent un flux de vent catabatique.

Un vent catabatique est un vent généré par gravité causé par le poids d'une masse d'air froide dévalant un relief géographique. Plus on s'éloigne du dôme de la calotte glaciaire, plus la pente s'accentue et donc augmente la vitesse du vent. Ce vent est déclenché par une dépression en aval et des inversions de couches de température. Ce vent qui est vraiment très violent, plus de 300.km/h, se retrouve surtout dans les pôles.


Figure 1 : anomalie de la SST à la mer de Ross


Figure 2 : direction et importance du vent

Quand on compare l'indice du A.A.O. lors de l'été austral (DJF) avec celle du
J.A.M. (l'anomalie de la température de la surface de l'océan (SST) de
l'équateur du Pacifique) on constate que les deux indices sont assez souvent à l'opposé.
Donc lors d'un El Nino, soit quand le JAM est positif, on peut voir que l'indice du
A.A.O. est négatif et quand le JAM est négatif c'est l'inverse. Ce schéma a été créé
puis est mis à jours suivant les données de la NOAA pour l'AAO
puis les données
du Center for Ocean-Atmospheric Prediction Studies (COAPS) pour le JAM.

Cliquez ici pour voir un schéma qui montre les
liens entre l'AAO et l'ENSO (El Nino et La Nina)