II LES LIENS ENTRE
L'OCÉAN ET L'ATMOSPHÈRE

5ème PARTIE


LA CIRCULATION OCÉANIQUE
LES ÉCHANGES DE CHALEURS
OCÉAN ET ATMOSPHÈRE
LES EFFETS DES VARIATION
DE L'OCÉAN SUR LE CLIMAT
L'OCÉAN CONTROLE LE GAZ CARBONIQUE 

arrêter le son

L'OCÉAN ET LE GAZ CARBONIQUE

Le CO2 (gaz carbonique) présent dans l'atmosphère est sans cesse échangé avec la biomasse (respiration et dégradation des végétaux) et avec l'océan (par solution du gaz dans l'eau). La biomasse contient à peu près 2 fois plus de CO2 que l'atmosphère et l'océan 50 fois plus ! Tous les 10 ans le CO2 est renouvelé par échange avec la biomasse et l'océan ce qui voudrait dire que ce gaz est contrôlé par l'océan.

Mais ce contrôle dépend surtout du taux de renouvellement de l'eau qui est en contact avec l'atmosphère comme le transport du carbone est dissous par les courants océaniques qui dirige le cycle du carbone océanique. La circulation thermohaline est le principal moteur de ce renouvellement.

Toutefois, l'océan contient aussi une biomasse importante : le plancton. Elle est environ 10 fois plus faible que la biomasse continentale. La biomasse océanique se renouvelle 10 fois plus vite que la biomasse continentale et le taux de création du carbone organique dans l'océan est comparable à celui des continents.

Grâce à leur basse température, les eaux de l'Antarctique absorbent énormément de CO2. En fait, plus la masse océanique est froide, plus elle absorbe du gaz carbonique

                               
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Cette carte animée montre l'échange saisonnière du CO2 entre l'atmosphère
et océan (g mois C/m2). Les valeurs Positives correspondent à l'absorption
du CO2 et les valeurs Négatives à l'émission du CO2 par l'océan.

Une partie du CO2 est réabsorbé par l'océan, par dissolution dans l'eau. Puis, sous forme dissoute ce gaz peut être transporté par les courants marins. Les algues assimilent le gaz carbonique qui rentrent ainsi dans la chaîne de vie. Alors sous une forme particulaire il peut soit être déposé dans les profondeurs des abysses, ou être rapidement reminéralisé par l'action des bactéries en surface.


Cliquez ici pour agrandir ce schéma du contrôle du CO2 par l'océan


L’océan austral puise de 30 à 50 % de la quantité de gaz carbonique véhiculé dans l’atmosphère terrestre, alors qu’il ne représente que 10 % de la surface des océans. Il constitue ce que les scientifiques appellent un « puit» à CO2. En dix ans, dans le cadre du programme Antarès qu’ils ont lancé en 1990 à l’initiative de l’IUEM de Brest, les chercheurs en océanographie ont découvert cette particularité de l’océan antarctique. Ils sont maintenant capables de chiffrer la quantité de CO2 engloutie chaque année par l’océan mondial : 2 milliards de tonnes !

Ils ont aussi découvert au fil des 60 campagnes menées dans l’océan austral, dont un certain nombre rempli par le « Marion Dufresne », le bâtiment de l’Institut Polaire, que cette aspiration varie en intensité en fonction de la variation de température de plus ou moins un degré de l’océan. Cette variation de température serait à relier à l’effet d’El Nino qui se produit régulièrement dans le Pacifique et cause des dégâts considérables sur les deux rives de l’océan