Lors de l'histoire de la Terre, les éruptions
volcaniques les plus importantes ont été suivies
d'un refroidissement de quelques années. Ceci est dû
à la grande quantité de dioxyde de soufre (SO2)
et de cendre éjectés par ces éruptions
volcaniques. Une bonne partie de la poussière et des
particules montent jusqu'à la stratosphère,
à 20.km d'altitude et
même parfois à plus de 50.km.
A ces altitudes, les vents sont forts et le gaz peut faire
souvent plusieurs fois le tour de la planète. Comme
la stratosphère
est stable et les mouvements verticaux réduits, les
gaz éjectés peuvent y rester pendant plusieurs
années.
La cendre qui a été
envoyée dans l'atmosphère tombe graduellement
de la haute stratosphère stable, et aide à
augmenter la création des
nuages et des
précipitations dans l'atmosphère inférieure.
Mais ce n'est pas la cendre qui a le plus d'effet sur le
climat.
Quand le dioxyde de soufre
éjecté dans la stratosphère
se mélange avec la vapeur d'eau de l'atmosphère, alors ce
gaz se transforme en acide sulfurique liquide (H2S04)
et devient ce qu'on appelle un "aérosol",
c'est-à-dire de fines gouttelettes de quelques dixièmes
de microns de diamètre.
Ces aérosols d'acide
sulfurique, absorbent et réfléchissent
vers l'espace le rayonnement solaire, alors
un réchauffement a lieu dans la stratosphère
il peut atteindre quelques degrés au plus fort de
la couche.
Puis la température de
la troposphère a tendance à baisser comme
ce fut le cas lors de beaucoup d'éruptions. Et parfois
cela peut durer 2 à 3.ans
après l'éruption. De façon générale,
il y a une réduction nette de 5 à 10% de l'énergie
reçue sur la surface de la Terre. Alors la température
peut baisser de 0,10°C à 1°C parfois. Le
refroidissement climatique déclenché par ces
éruptions serait toujours initialement décelé
sous les tropiques, peu après l'éruption.
Puis il se propagerait ensuite aux latitudes moyennes au
cours des années suivantes.
Les évaluations de la fraction de la lumière
du Soleil transmis à travers les
aérosols du stratigraphique après les éruptions
volcaniques majeures. Roza
fait référence à une éruption
de basalte inondant les États-Unis du nord-ouest.
D'après Rampino et autres (1988).
Cliquez
ici pour voir une animation des effets d'une éruption
volcanique
L'ampleur de la perturbation
climatique sera en fonction du lieu l'éruption. Une
éruption volcanique à l'équateur comme
celle du Pinatubo, a la
possibilité de toucher le climat global de la Terre
puisque les aérosols produits peuvent s'étendre
dans les deux hémisphères. Les aérosols
empêchent la chaleur du soleil de traverser la couche
la plus basse de l'atmosphère (la troposphère),
rafraîchissant ainsi les températures des régions
proches des tropiques mais réchauffant la stratosphère.
La différence entre les températures du Nord
et du Sud s'en trouve réduite et l'AO
s'en trouve, elle, accélérée. L'air froid
reste donc au Nord pendant l'hiver et une grande partie du
Nord-Est américain connaît des conditions atmosphériques
clémentes.
D'après des études de la NASA de l'explosion
du Katmai en Alaska, les éruptions des volcans
situé en haute-latitude ont des effets moins important
sur la Terre comme la majorité des aérosols
sont restés largement au Nord, où ils n'ont
pas été autant exposés à la chaleur.
En conséquence, la basse stratosphère ne s'est
que très peu réchauffée donc la troposphère
moins refroidit et l'influence sur l'oscillation arctique
a été limitée.
Comme on peut le voir sur ce schéma
les grandes éruptions mènent à
un rafraîchissement mondial, comme ce fut le cas lors
de
l'éruption d'El Chichon en 1982 et du Pinatubo en
1991