4ème PARTIE
LA STRATOSPHERE
DANS LES BASSES-LATITUDES
La
Q.B.O (Oscillation
Quasi Bisannuelle)
Au-dessus de l'équateur, entre
20 et 50 km d'altitude, les vents stratosphériques
font le tour du globe soit en direction Est, soit en
direction Ouest. Tous les 15 à 20 mois la direction
s'inverse. Ce phénomène est connu sous
le nom d'Oscillation Quasi Bisannuelle (Q.B.O). D'un
fluide d'une perspective dynamique, la Q.B.O est un
courant cohérent, la moyenne d'oscillation qui
est conduite en propageant verticalement des vagues
des périodes sans rapport à celui du résultat
du Q.B.O. On n'en comprend pas totalement la cause,
mais on sait qu'il influence sur divers paramètres
de l'atmosphère, dont les quantités d'ozone
aux latitudes moyennes et élevées.
Quand dans la stratosphère le
vent souffle vers l'Est, QBO de phase d'Ouest (weasterly),
une accélération des vents est sentie,
alors qu'un vent vers l'Ouest, QBO de phase d'Est (esterly),
cause une décélération des vents.
Les accélérations et les décélérations
alternatives de vent sont liés s'il y a les vents
vers l'Est ou vers l'Ouest dans la stratosphère
inférieure. Les easterlies sont généralement
plus forts (30-35 m/s) que les westerlies (15-20 m/s)
Bien que la Q.B.O soit un phénomène
tropical, il affecte le courant stratosphérique
de pôle à pôle en modulant les effets
de vagues de l'extratropical. Alors la Q.B.O a une influence
sur le vortex polaire. Quand elle est de phase d'Ouest
il y a trois fois plus de chance d'avoir un vortex polaire
important et quand la Q.B.O est de phase d'Est il est
deux fois plus probable que le tourbillon polaire soit
faible. Ceci a un effet sur le taux d'ozone dans l'atmosphère
et doit avoir des liens avec l'index de l'A.O.
et donc sur les hivers. En 1993, 1995 et 1997 la Q.B.O.
était dans la phase de l'Ouest et on a enregistré
d'importantes pertes d'ozone dans l'Arctique.
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QBO DESCENDANT VERS L'EST
tropique ------------
équateur ------------
tropique
QBO DESCENDANT VERS L'OUEST
tropique ------------
équateur ------------
tropique
Illustration schématique du QBO tropique
qui montre un modèle de la moyenne :
la température, la circulation,
et la température des vents.
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La QBO a des liens sur l'activité
cyclonique tropicale. En règle générale,
une activité cyclonique est plus forte de 50
à 70 % quand la Q.B.O. est de phase Ouest et
inversement quand la Q.B.O. est de phase Est.
Plusieurs chercheurs ont considéré
que les effets éloignés de ENSO
pourraient influencer la stratosphère de l'extratropical.
Une telle influence pourrait se masquer comme un signal
du QBO, ou au moins difficile à l'écart
d'un signal du QBO. WALLACE et CHANG étaient
incapables de séparer les effets d'ENSO et du
QBO sur la stratosphère tropicale sur 21 hivers
de l'hémisphère du Nord à 30-hPa
geopotential. VAN LOON et LABITZE ont aussi trouvés
que les phases du QBO et d'ENSO ont eu tendance à
coïncider. En enlevant les années d'ENSO
chaudes (El Niño) il reste seulement les années
avec les anomalies ENSO faibles et froides soit La Niña
qui ont affichées des résultats semblables
à Holton et Tan. Les études d'observation
subséquentes (HAMILTON
), et le modèle
(HAMILTON
) d'exposition ont une image logique
dans l'influence d'ENSO sur la structure zonale du tourbillon
qui est en grande partie emprisonnée dans la
stratosphère. Dans la stratosphère inférieure,
ENSO paraît moduler les amplitudes de vagues stationnaires
à grande échelle.
Ce graphique représente
la direction et l'importance du vent dans la stratosphère
équatoriale. Quand
l'indice est négatif les vents vont de l'Est
vers l'Ouest avec une vitesse de plus en plus
importante suivant la valeur. Ce graphique
est réalisé et mis à jours suivant
les données de la
NOAA
Cliquez
ici pour voir ce schéma de
l'évolution du QBO de 1952 à 1996 animé
Source : NASA
Elisabeth et Jean-Claude Ribes, Philippe
Merlin et Istvan Vince ont montré que la Q.B.O
pourrait être déclenchée par le
"petit" cycle du Soleil, celui de mille jours.
En 1950 Van Loon et Karin Labitzke
ont fait les liens entre la Q.B.O et le cycle solaire
de 11 ans :
La variabilité de 10 ans, peut-être
dit par un cycle solaire
de 11 années, qui existe dans des registres de
données qui ont commencé clairement dans
les années 1950. VAN LOON et LABITZE ont étudié
la circulation de l'hémisphère nord. Représentés
en 29 résumés, leurs résultats
montrent la dispersion complète à une
hauteur moyenne de 30 hpa du géopotentiel en
janvier et février au-dessus du Pôle Nord
suivant le Flux Radioélectrique Solaire (10.7
cm de longueur d'onde). L'ensemble des données
peut être groupé en quatre catégories
basées sur la phase du QBO et le niveau de l'activité
solaire. Dans une année avec une activité
solaire faible, le vortex
hivernal polaire a tendance à être
dérangé et faible quand la QBO est d'Est,
mais plus profond et non dérangé quand
la QBO est de l'Ouest. Dans les années avec une
forte activité solaire, cependant, les phases
de l'Ouest du QBO sont associées avec les hivers
dérangés, alors que les phases d'Est du
QBO sont accompagnées d'un vortex polaire profond
et non dérangé. D'où, la QBO agit
comme prédit par HOLTON et TAN (1980) dans les
années avec une faible activité solaire,
mais paraît renverser son comportement pendant
les années avec une activité solaire importante.
Seulement deux cas ne vont pas parfaitement dans ce
plan : 1989 et 1997.
C'est le sujet de débat actif si oui ou non
la variabilité de 10 ans est causée par
le cycle de 11 années solaire, mais il y a l'évidence
croissante à travers le modèle que le
cycle solaire a une influence considérable sur
les vents et les températures dans la stratosphère
supérieure. Sur le cycle solaire de 11 années,
la constante solaire varie par moins que 0,10%. La variabilité,
sur un cycle solaire, de l'UV responsable pour la plupart
du réchauffement de l'ozone est de moins de 1%.
La variabilité augmente à 8% aux longueurs
d'ondes plus courtes que les 200 nm seulement ce qui
peut affecter indirect la chimie de l'ozone pourtant
rehaussé par la production d'oxygène qui
diminué à son tour pourrait affecter le
taux du réchauffement de l'atmosphére.