LES CYCLONES

2ème PARTIE


DESCRIPTION D'UN CYCLONE

TYPES ET CONDITONS DE FORMATION

LIEUX ET DIRECTIONS DES CYCLONES

NOMBRE DE CYCLONES PAR AN

CLASSEMENT ET CONSEQUENCES DES CYCLONES

IMAGES ET ANIMATIONS DE CYCLONES

NOMBRE DE CYCLONES PAR AN

Dans l'océan Atlantique, on observe chaque année en moyenne dix cyclones tropicaux. Seule la moitié d’entre eux atteignent les côtes des USA tous 3 ans environ. De 1900 à 1978 : 129 ouragans ont touché les USA, dont 50 en Floride.

Depuis 1930 les cyclones ont augmenté dans l'Atlantique du Nord. De 1886 à 2005 en moyenne chaque année il y a eu 9 cyclones. Puis de 1945 à 2005 il y a eu environ 11 cyclones par an et de 1990 à 2010 la moyenne est passée à 14 cyclones par an.

80 à 85 cyclones peuvent se former chaque année sur notre planète, dont 45 avec des vents de plus de 117 km/h. Soit 68% sont répertoriés dans l'hémisphère Nord et 32 % seulement dans l'hémisphère Sud. En moyenne de 1990 à 2010, 58% des cyclones et tempêtes tropicales se sont formés dans le Pacifique dont 32% à l'Ouest, 17% à l'Est et 9% au Sud du Pacifique puis 14% des ouragans et tempêtes tropicales se sont formés dans l'Atlantique Nord et 28% des cyclones et tempêtes tropicales se sont formés dans l'Océan Indien dont 5% au Sud et 23% au Nord de l'Océan Indien.

Par rapport au nombre total de tempêtes et de cyclones de catégorie 1 à 5, dans l'océan Pacifique il y a un pourcentage plus élevé des cyclones violents que dans l'océan Atlantique comme nous le montre les deux graphiques ci-dessous.

 

..



Cliquez ici pour agrandir ce schéma qui représente le nombre de cyclones
comptés chaque année dans l'Atlantique de 1851 à nos jours suivant leur catégorie

Ces graphiques ont été créés et sont mis à jours suivant les données de UNISYS WEATHER

Pour les cyclones il y a l'indice nommé ACE, (Accumulated Cyclone Energy), l'énergie accumulée des cyclones et tempêtes tropicales, qui combine la fréquence, la durée et l'intensité des cyclones lors de la saison cyclonique.

L'historique de l'indice ACE des cyclones et tempêtes tropicales de l'Atlantique Nord depuis 1852. Source : la NOAA

LES EFFETS D'E.N.S.O. ET D'AUTRES PHENOMENES
SUR LE NOMBRE DE CYCLONES

Chaque année le nombre d'ouragans varie selon plusieurs facteurs : la phase du Q.B.O., la variation du thermohaline (température et salinité) des océans, l'activité de l'E.N.S.O, le taux de précipitation au Sahel, et suivant la pression.

  • Suivant la phase du QBO il y a plus ou moins de cyclones tropicaux. Les Q.B.O. qui sont des vents tropicaux qui soufflent soit vers l'est ou l'ouest et ont une influence substantielle sur l'activité cyclonique tropicale. Quand des vents stratosphériques, du Q.B.O., sont orientés vers l'est (Q.B.O. phase d'Ouest) à 20/23 km d'altitude, alors il y a une activité cyclonique plus forte de 50 à 70 % en général, surtout dans l'océan Indien. Mais quand la Q.B.O. est de phase Est c'est tout l'inverse. On pense (mais cela n'a pas été démontré) que si l'activité cyclonique est réduite pendant les années de vent d'Est, ceci est dû à l'augmentation du cisaillement vertical entre la basse stratosphère et la haute troposphère qui peut perturber la structure du cyclone tropical.

  • Durant les périodes de sécheresse sur l'ouest du Sahel, l'activité cyclonique est fortement réduite dans le bassin Atlantique et leur intensité est moins importante. Alors que durant les années humides, il y a plus de chances de rencontrer des cyclones plus actifs. C'est aussi dû à un renforcement du cisaillement vertical en haute troposphère pendant les années de sécheresse, amenant des changements dans la structure des ondes d'Est africaines les empêchant d'évoluer en cyclone.

  • D'après l'importance de l'anomalie de la pression atmosphérique au niveau de la mer du côté des îles Caraïbes et aux alentours du golfe du Mexique en juin et juillet. S'il y a anomalie positive par rapport à la moyenne saisonnière (pression plus élevée que la normale) alors l'activité cyclonique sera très réduite. Mais si elle est négative, cette activité sera bien plus forte.

  • Dans l'Atlantique l'anomalie de la Température de la Surface de la Mer ( S.S.T.) au nord de la zone tempérée et au sud du Tropique du Cancer peut aussi avoir des effets sur le nombre de cyclones. Au printemps, quand on a une anomalie positive (l'eau est plus chaude que la normale comparée à la moyenne de la saison) alors il devrait y avoir plus de cyclones dans l'Atlantique du Nord. S' il y a une anomalie négative c'est tout le contraire qui pourrait se passer.

  • Suivant le phénomène El Niño et La Niña le nombre et le positionnement des cyclones évoluent aussi bien dans l'Atlantique Nord que dans le Pacifique.

    • Lors du phénomène El Niño, les cyclones tropicaux sont plus nombreux dans le Pacifique de l'Est, mais moins nombreux à l'Ouest. Ceci est dû à l'anomalie de la température de la surface de l'océan mais aussi et surtout à un bouleversement atmosphérique en particulier dans les régions tropicales. Dans l'océan Atlantique le nombre d'ouragans diminue comme El Niño crée des cisaillements de vents dans cette région.

    • Mais lorsque le phénomène La Niña se manifeste, il y a moins de cyclones tropicaux dans le Pacifique de l'Est, mais plus dans le Pacifique de l'Ouest et l'océan Atlantique.


Comparaison entre l'évolution du nombre de cyclones dans le Pacifique de l'Est et
de l'Atlantique Nord à cause de l'E.N.S.O (El Nino ou La Nina ou La Nada)
Ce graphique a été créé puis est mis à jours suivant les données de UNISYS WEATHER

Donc chaque année il est possible de prévoir les zones où il y a le plus de risque d'avoir des tempêtes et cyclones.