Les tempêtes sont après les
inondations le phénomène climatique qui
cause le plus de dégâts. Elles peuvent avoir
un impact considérable aussi bien pour lhomme
que pour ses activités ou pour son environnement (les
chutes d'arbres des forêts, les dégâts
des habitats, des ports...). Le nombre de victimes peut être
plus ou moins important selon le lieu, l'étendue et
la puissance de la tempête.
Les conséquences des tempêtes
sont surtout économiques. Il sagit des coûts
et pertes ou perturbation dactivités résultant
des destructions ou dommages (édifices privés
ou publics, infrastructures de transports ou industrielles,
etc.).
Les deux tempêtes de décembre
1999 ont causé en France,
la destruction denviron 500 000 hectares de forêts.
LA
TEMPETE DE 1999
Les 26 et 27/12/1999 la France et les pays
voisins ont connu une des pires tempêtes du siècle.
Il y a eu 88 morts en France et une dizaine en Suisse, en
Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne..., 3,50 millions
de foyers privés d'électricité ou de
chauffage, des centaines de voitures endommagées par
des chutes darbres, des dizaines de milliers darbres
déracinés, plus de 12 milliards d'euros de dégâts
et environ 500.000 hectares
de forêts.De tels événements se
produiraient environ tous les cent ans.
La première des tempêtes c'est surtout abattue
au nord de la France en touchant d'abord le Finistère
vers 2 h puis Strasbourg aux environs de 11 h. La pression
était de 960 hPa au centre de la dépression.
Du 25/12/1999 vers 18 heures au 26/12/1999 vers 6 heures elle
a connu un développement explosif après être
passée sous le jet
stream qui avait des vents proches de 400 km/h à
9000 m d'altitude, qui ont certainement accentué le
creusement de cette dépression et donc l'intensification
des vents. Des rafales de vent ont soufflé jusqu'à
126 km/h à Dijon et Nantes, 144 km/h à Strasbourg,
Chartres et Nancy, 148 km/h à Ploumanach et Troyes,
169 km/h à Paris-Montsouris et même 198 km/h
à Chassiron.
La deuxième tempête est passée
plus au sud en circulant au niveau de la Loire avec une pression
de 965 hPa et des rafales qui ont soufflé jusqu'à
184 km/h à lÎle dOuessant, 173 km/h
en Île-de-France, et même à plus de 200
km/h sur l'Île de Ré. Elle a traversé
la France en se déplaçant à une vitesse
proche de 100 km/h. vers 19 heures locales elle était
au dessus de Nantes puis vers 22 heures locales à Romorantin
et 28/12/1999 vers 1 heures à Dijon du matin.
la carte des pressions enregistrées
lors de la deuxième tempête
Les estimations ONF pour les forêts publiques
montrent que les trois régions les plus touchées
(en m3 de bois abattus ou brisés) sont
la Lorraine, la Champagne-Ardenne, l'Alsace, la Franche
Comté.
Des bateaux renversés par la
tempête de décembre 1999
Une forêt de pins ravagée
par la tempête de décembre 1999
LA
TEMPETE DE 2010 (Xynthia)
Dans la nuit du samedi 27 au 28/02/2010 une des plus violente
tempête venant de l'Ouest du Portugal a touché
la France en faisant 53 victimes et des dégâts
coûtant environ 1 milliard d'euros, déracinant
beaucoup d'arbres,... Des vents de plus 150km/h ont été
enregistrés en
Charente-Maritime..., voir plus de 200km/h dans les Pyrénées
(plus de 237 km/h sur le Pic du Midi à 2877 km d'alti)
causant des dégâts aux stations de ski.
Sur le Pays
Basque espagnol certaines stations météorologiques
ont pu enregistrer des rafales de 228 km/h à Roduna,
176km/h à Cerroja...
Entre :
- le
vent violent de la tempête qui a entrainé la
forte houle (près de 8,00 mètres de haut au
plus fort de la tempête) et les vagues, qui ont poussé
l'eau de l'océan vers les cotes ;
- puis avec la pression atmosphérique de la tempête
bien basse (970hpa) qui a accentué encore plus l'onde
de tempête (6 mètres de haut) qui cause un
pompage d'Ekman et vue la forme du fond marin ;
- puis les fortes marées (coefficient de 102) qui ont
eu lieu lors de la tempête ;
voilà que des digues ont cédé dans plusieurs
villes côtières
en Charente-Maritime, Vendée...,
provoquant d'importantes
inondations sur 13 km à lintérieur des
terres. En plus des constructions avaient été
construites alors qu'elles étaient situées à
3,90 mètres au-dessus du niveau de la mer ce qui est
un peu limite, vu la règle du plan local durbanisation
(PLU) qui fixe le permis de construire 4 m au-dessus du niveau
de la mer (cote fondée sur les crues centenales).
. Puis des bateaux se sont échoués sur les plages....
Voici 2 photos prise par le photographe Philippe Chérel
dont une
au lendemain de la tempête Xynthia et une autre un an
après.
La violence de cette tempête d'une intensité
peu commune en cette fin d'hiver s'explique comme celles de
1999 par la présence beaucoup plus au sud que d'habitude
du courant froid de haute altitude (courant-jet
ou jet stream en anglais), avec des vents d'Ouest rapides
et très forts, et d'une masse d'air chaud en basse
couche, vers 1500 mètres du sol.