LES TEMPETES

3ème PARTIE


DESCRIPTION D'UNE TEMPETE

CONDITIONS DE FORMATION

CONSEQUENCES DES TEMPETES

LA TEMPETE DE 1999

LA TEMPETE DE 2010 (XYNTHIA)

 


CONSEQUENCES DES TEMPETES

Les tempêtes sont après les inondations le phénomène climatique qui cause le plus de dégâts. Elles peuvent avoir un impact considérable aussi bien pour l’homme que pour ses activités ou pour son environnement (les chutes d'arbres des forêts, les dégâts des habitats, des ports...). Le nombre de victimes peut être plus ou moins important selon le lieu, l'étendue et la puissance de la tempête.

Les conséquences des tempêtes sont surtout économiques. Il s’agit des coûts et pertes ou perturbation d’activités résultant des destructions ou dommages (édifices privés ou publics, infrastructures de transports ou industrielles, etc.).

Les deux tempêtes de décembre 1999 ont causé en France,
la destruction d’environ 500 000 hectares de forêts.

LA TEMPETE DE 1999

Les 26 et 27/12/1999 la France et les pays voisins ont connu une des pires tempêtes du siècle. Il y a eu 88 morts en France et une dizaine en Suisse, en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne..., 3,50 millions de foyers privés d'électricité ou de chauffage, des centaines de voitures endommagées par des chutes d’arbres, des dizaines de milliers d’arbres déracinés, plus de 12 milliards d'euros de dégâts et environ 500.000 hectares de forêts. De tels événements se produiraient environ tous les cent ans.

La première des tempêtes c'est surtout abattue au nord de la France en touchant d'abord le Finistère vers 2 h puis Strasbourg aux environs de 11 h. La pression était de 960 hPa au centre de la dépression. Du 25/12/1999 vers 18 heures au 26/12/1999 vers 6 heures elle a connu un développement explosif après être passée sous le jet stream qui avait des vents proches de 400 km/h à 9000 m d'altitude, qui ont certainement accentué le creusement de cette dépression et donc l'intensification des vents. Des rafales de vent ont soufflé jusqu'à 126 km/h à Dijon et Nantes, 144 km/h à Strasbourg, Chartres et Nancy, 148 km/h à Ploumanach et Troyes, 169 km/h à Paris-Montsouris et même 198 km/h à Chassiron.

La deuxième tempête est passée plus au sud en circulant au niveau de la Loire avec une pression de 965 hPa et des rafales qui ont soufflé jusqu'à 184 km/h à l’Île d’Ouessant, 173 km/h en Île-de-France, et même à plus de 200 km/h sur l'Île de Ré. Elle a traversé la France en se déplaçant à une vitesse proche de 100 km/h. vers 19 heures locales elle était au dessus de Nantes puis vers 22 heures locales à Romorantin et 28/12/1999 vers 1 heures à Dijon du matin.

la carte des pressions enregistrées lors de la deuxième tempête

 

Une vidéo montrant la puissance de la tempête de 1999
Partie 2/5, partie 3/5, partie 4/5 et partie 5/5.

 

Les dégâts de ces deux tempêtes

Les estimations ONF pour les forêts publiques montrent que les trois régions les plus touchées (en m3 de bois abattus ou brisés) sont la Lorraine, la Champagne-Ardenne, l'Alsace, la Franche Comté.

Cliquez ici pour agrandir

 

Des bateaux renversés par la tempête de décembre 1999

 

Une forêt de pins ravagée par la tempête de décembre 1999

LA TEMPETE DE 2010 (Xynthia)

Dans la nuit du samedi 27 au 28/02/2010 une des plus violente tempête venant de l'Ouest du Portugal a touché la France en faisant 53 victimes et des dégâts coûtant environ 1 milliard d'euros, déracinant beaucoup d'arbres,... Des vents de plus 150km/h ont été enregistrés en Charente-Maritime..., voir plus de 200km/h dans les Pyrénées (plus de 237 km/h sur le Pic du Midi à 2877 km d'alti) causant des dégâts aux stations de ski. Sur le Pays Basque espagnol certaines stations météorologiques ont pu enregistrer des rafales de 228 km/h à Roduna, 176km/h à Cerroja...

Entre :
- le
vent violent de la tempête qui a entrainé la forte houle (près de 8,00 mètres de haut au plus fort de la tempête) et les vagues, qui ont poussé l'eau de l'océan vers les cotes ;
- puis avec la pression atmosphérique de la tempête bien basse (970hpa) qui a accentué encore plus l'onde de tempête (6 mètres de haut) qui cause un pompage d'Ekman et vue la forme du fond marin ;
- puis les fortes marées (coefficient de 102) qui ont eu lieu lors de la tempête ;
voilà que des digues ont cédé dans plusieurs villes côtières
en Charente-Maritime, Vendée..., provoquant d'importantes inondations sur 13 km à l’intérieur des terres. En plus des constructions avaient été construites alors qu'elles étaient situées à 3,90 mètres au-dessus du niveau de la mer ce qui est un peu limite, vu la règle du plan local d’urbanisation (PLU) qui fixe le permis de construire 4 m au-dessus du niveau de la mer (cote fondée sur les crues centenales).
. Puis des bateaux se sont échoués sur les plages....

 

Voici 2 photos prise par le photographe Philippe Chérel dont une
au lendemain de la tempête Xynthia et une autre un an après.

La violence de cette tempête d'une intensité peu commune en cette fin d'hiver s'explique comme celles de 1999 par la présence beaucoup plus au sud que d'habitude du courant froid de haute altitude (courant-jet ou jet stream en anglais), avec des vents d'Ouest rapides et très forts, et d'une masse d'air chaud en basse couche, vers 1500 mètres du sol.