V EVOLUTION DU CLIMAT
A COURT TERME
ET LONG TERME

7ème PARTIE


L'EVOLUTION CLIMATIQUE

LES CAUSES DE L'EVOLUTION CLIMATIQUE

LES CONSEQUENCES DU RECHAUFFEMENT DE LA TERRE

L'EVOLUTION CLIMATIQUE DANS LES 100 PROCHAINES ANNEES D'APRES :

EFFETS DU RECHAUFFEMENT SUR LES OCEANS

  • EVOLUTION DU NIVEAU DES OCEANS

Au fur et à mesure que le climat va se réchauffer le niveau des océans va s'élever. Ceci est dû à la dilatation de l'eau sous l'effet de la chaleur (l'eau chaude occupe un peu plus de volume que l'eau froide) et de la fonte des glaces polaires (Groenland et Antarctique), des glaciers. La seule question est de savoir de combien.

D'après les relevés du satellite Topex-Poseidon et de Jason du 10/08/1992 au 07/12/2010 (à 0,50 mm près), le niveau de l'océan monte d'environ 2,50± 0,20 mm par an. Cliquez ici pour avoir plus d'infos

Variations du niveau de la mer (exprimées en mm/an).
On remarque de fortes disparités géographiques. L'étude des
variations de la température de l'eau révèle le même graphique.
En rouge, les fortes augmentations, en bleu les fortes baisses.

Hugo Etiévant - http://cyberzoide.developpez.com

Depuis 1880, le niveau de la mer a augmenté de 12 cm environ jusqu'en 2000 (5 cm dû à la dilatation thermique et 7 cm à la fonte des glaciers).

Depuis une centaine d'année, le niveau moyen global
des eaux des océans a augmenté entre 10 à 25 cm.

Cliquez ici pour voir l'évolution du niveau de la mer de 1955 à 1995

Voici un graphique précis de l'évolution du niveau moyen des
océans de la mer de 1993 à 2005 grâce aux Satellites
Topex-Poseidon et Jason. L'échelle verticale est en mm.




Vidéo du CNES montrant l'évolution du niveau de la mer d'après le suivi par les satellites

En 2100 le niveau de la mer pourrait s'élever de 17 à 49 cm soit probablement de 27 cm. Cette élévation sera surtout due à la dilatation thermique de l’eau des océans. La fonte des glaces continentales du Groenland et de l’Antarctique aura moins d'effet comme l’eau occupe plus de volume quand elle est gelée que sous forme liquide.  

6% du territoire Français seraient soumis aux risques d'inondations. Avec une montée des eaux de 50 cm, 80 % des zones marécageuses côtières risquent d'être submergées, particulièrement dans les pays en voie de développement. Ainsi 11 % de la superficie du Bangladesh serait rayée de la carte. La hausse de 1 m entraînerait des pertes de terre émergées d'environ 0,05.% en Uruguay, 1 % en Égypte, 6 % aux Pays-Bas, 17,5 % au Bangladesh et jusqu'à 80 % environ dans l'atoll Majuro en Océanie (îles Marshall, Kiribati et peu à peu les îles Maldives).

Cliquez ici pour agrandir cette animation de
la submersion des côtes basses de la France

 

Cliquez ici pour agrandir et voir en animation
les effets de la montée des eaux jusqu'à 80 m.



  • LES DIVERSES CONSEQUENCES ET CAUSES DU NIVEAU DE L'OCEAN

En plus de la montée des eaux des océans, le réchauffement de la mer peut avoir aussi d'autres effets aussi importants.

Dans les sédiments des fonds marins on trouve une grande quantité d'hydrate (clathrate) de méthane, des cristaux de "glace", piégées. Les températures de ces fonds marins sont à environ 4°C sous une pression de plusieurs centaines de bars. La moindre perturbation (hausse de température,...) pourrait libérer une grande quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Le volume solide de l'hydrate peut libérer 164 fois son volume en gaz. D'après certains scientifiques, de grosses bulles se forment et remontent à la surface. Mais tout ceci est encore assez mal connu.

Mais il est difficile de savoir s'il va y avoir une déstabilisation des hydrates aux fonds des océans, parce qu'une augmentation de la température aurait cet effet mais si la pression de l'eau augmente, elle aurait pour effet inverse de stabiliser les hydrates. Et il est difficile de savoir comment va varier la pression de l'eau avec l'augmentation de la température de l'eau, la pression de l'eau va baisser mais l'élévation des océans va entraîner une augmentation de la pression. Entre les deux, qu'est-ce qui prendra le dessus à l'avenir ? Nous l'ignorons.

Et il en est de même pour les hydrates de gaz présents sous les plates-formes continentales du globe et associés au pergélisol profond qui constitue la plus importante source individuelle connue de carbone mobile. L'hydrate de méthane, qui serait le plus commun des hydrates de gaz, n'est stable que dans des conditions très spécifiques de faibles températures et de pressions modérées.

Une augmentation trop importante de la température des océans pourrait aussi entraîner la mort du phytoplancton (plantes aquatiques microscopiques). Il est déjà affaibli par l’excès de l’ultraviolet dû au trou de la couche d’ozone. Ces organismes décomposent le CO2 par photosynthèse. L'augmentation des UV-B pourrait réduire la production de phytoplancton de 6 à 12%. Diverses mesures réalisées dans l'hémisphère sud, indiquent une baisse de la photosynthèse de l'ordre de 6 %.

Un réchauffement des eaux de surface, diminuerait la capacité
de ces eaux à absorber le CO2, donc la capacité du phytoplancton
à recycler ce gaz. Plus il y aurait de CO2, moins l'océan pourrait en recycler.


  • L'EVOLUTION DES COURANTS MARINS ET SES CONSEQUENCES

Le réchauffement des eaux des océans risque aussi d'entraîner des changements dans les courants océaniques. D'après les scientifiques le dernier épisode de ralentissement de la circulation s'est produit il y a environ 12.000 ans, quand la déglaciation avait eu lieu. Un immense lac d'eau douce situé au Canada se serait déversé dans l'Atlantique du Nord lors de la fonte de la calotte qui recouvrait le pays pendant cette dernière glaciation (calotte appelée Laurentide). Cette eau douce aurait provoqué un ralentissement du Gulf Stream comme l'eau de l'Atlantique du Nord est devenu moins dense et donc le thermohaline (plongé de l'eau) a été perturbé.

Certains chercheurs estiment même qu'avec le réchauffement de la Terre, la diminution des courants marins risque de créer une diminution de la régulation thermique de la planète mais nous n'avons pas encore assez de connaissances à ce sujet.